Suite aux révélations
publiées dans la presse locale sous format papier ou numérique, les
autorités religieuses actuelles se sont exprimées par le biais
d'interviews de différents organes d'informations. La Direction de
l'Enseignement catholique du Finistère doit rendre compte de son
activité pédagogique aux services de l'éducation nationale sachant
que l'école privée est sous contrat avec l'Etat selon la loi Debré de 1959.
Dans le contexte de
révélations jugées accablantes à l'encontre d'une Eglise mutique
sur des faits datant de plusieurs décennies et par voie de
conséquence prescrits par la loi française alors en cours, le moindre vocable
de l'institution est scruté par le public en général et par les
victimes en particulier.
Dans les publications de 2025,
on peut donc lire les déclarations du directeur diocésain :
« Tout laisse à penser
qu'il y a bien eu un système de violence orchestré par le père... »
« On
n'était pas au courant de ce type d'agissements aussi violents,
aussi abominables, et aussi nombreux. C'est une évidence. Le collège
avait pour réputation d'être assez dur, mais de là à lire tout ce
qu'on a lu comme témoignages, c'est juste inimaginable. »
« On
reconnaît tout ce qui a pu se passer, c'est clair avec tous les
témoignages qu'on a pu lire. On cherche maintenant à savoir comment
ça a pu se passer, et pourquoi ça a duré autant de temps. C'est
une page qu'on veut ouvrir.»
« Ce
collège était connu pour être plus un établissement de
redressement, assez dur, qu'un établissement éducatif. Ça ne
justifie en rien les violences. Mais à cette époque, des familles y
mettaient leur enfant car elles étaient démunies ».
Ces
déclarations lapidaires sont teintées de circonvolutions obscures.
« On n'était pas au courant... » et « Ce
collège était connu pour être plus un établissement de
redressement, assez dur, qu'un établissement éducatif. »
Cela sous-entend que l'Eglise était au courant qu'un enseignement
dur était prodigué dans un établissement de redressement sans se
soucier que la notion de redressement était illicite. En
définitive, l'Eglise connaissait la dureté sans en voir la violence
induite. Quant à faire appel au justificatif de l'aide aux parents
démunis cela sous-entend que l'église rendait service grâce à ses
pratiques de redressement sur des enfants pratiquement
irrécupérables... Des enfants non conformes recadrés vivement tant
leurs inaptitudes étaient sévères... Dans la réalité, s'il y
avait quelques dyslexiques, il y avait surtout des enfants peu
attirés par l'école sans pour autant être des cas désespérants.
Si cela avait été le cas, il n'y aurait eu 100% de réussite au
brevet de fin de cycle.
« Aucun
signalement n'a jamais été fait. »
L'institution
religieuse affirme que les archives du diocèse et pas davantage
celles de la Direction de l'Enseignement catholique du Finistère ne
comportent la moindre trace d'une plainte parentale ou autre à
propos des violences répréhensibles. Les quelques rares archives
émanant du collège St Pierre, aujourd'hui mué en une autre entité
éducative, n'en disent pas plus. Pourquoi si peu d'archives du collège St Pierre, un mauvais esprit pourrait supputé des destructions providentielles.
Bien
sûr que quelques parents se sont inquiétés mais face à la
sacralisation de l'Eglise et de ses organismes dévoués, se plaindre
du bout des mots représentait une remise en cause de ce qui
paraissait irréprochable par définition. Il est évident que le
directeur du collège ne gardait pas les courriers réprobateurs et
qu'à cause des leçons de morale chrétienne et de la bienséance
formatrice que recevaient les parents convoqués dans son bureau,
ceux-ci en ressortaient les excuses aux lèvres. L'Eglise a joui au delà
de toute contradiction, de son immunité religieuse et sociétale et à
ce titre la moindre plainte subissait la voie de l'éviction
parfaitement organisée, systématique, comme pouvait l'être la
violence des enseignants. Ne met-on pas un enfant « difficile »
en redressement pour y être redressé ? L'acceptation de l'idée
de redressement par les parents a fait le lit de la dérive du
collège St Pierre du Relecq-Kerhuon. De la confiance à l'abus de confiance...
En définitive, quelques archives prouvent que l'enseignement catholique, le diocèse, l'académie de Rennes, le ministère de l'éducation connaissaient la situation... Le mensonge est éhonté et détermine la supercherie chronique d'un organisme déviant. Des parents se sont plaints par lettres postales comme cela était l'usage à l'époque... Les affaires furent étouffées... en même temps que les affaires financières et possiblement de mœurs.

Le collège
Fondateur de l'école St Pierre • L'histoire du collège St Pierre • Le directeur • Sous-directeur • Le recrutement • Les professeurs • La mixité • Le silence des élèves • Le plaisir dans la violence • Le directeur des collèges • Responsabilités des parents • Témoignage • Victimes
Institution religieuse
Communiqué de presse • Dissimulations des autorités religieuses • Déclarations imprudentes • Les institutions savaient • Direction de l’Enseignement catholique • Autonomie de l'enseignement privé • L'Eglise pardonne
Le contexte
Mai 1968 • L'histoire du Relecq-Kerhuon • Le CES insatisfaisant • Palmes académiques • La presse muette • Avis maladroits
La législation
Déccret 1887 • Loi 1959 • Décret 2025 • Le parquet de Brest • Les suites judiciaires attendues • L'anonymat obligé • L'audition par la commission d'enquête • Les établissements coupables