La mixité des écoles a diminué la violence des enseignants

Depuis sa création en 1911, l'école Saint Pierre du Relecq-Kerhuon devenu collège après la seconde guerre mondiale était réservé aux garçons. En 1985, l'établissement s'ouvre à la mixité. La commune avait une école privée pour filles dans l'esprit d'antan où les filles et les garçons ne devaient jamais se côtoyer dans un établissement scolaire y compris lors des récréations. L'acceptation de l'école obligatoire des parents du 19ème siècle avait été corrélée à cette disposition intangible. Il fut même un temps ou l'enseignant masculin se chargeait uniquement des garçons et l'enseignante féminine se chargeait uniquement des filles.

Une mixité tardive pour St Pierre qui va influencer les comportements des professeurs violents. Dans une classe où les filles sont présentes et que l'équilibre des mauvais traitements coule de source, les professeurs infléchissent les gestes répréhensibles, les gifles répétitives et les mises à genoux sur règles de bois et autres indélicatesses physiques ou verbales. Tabasser une fille, donc une future faible femme, est impensable dans les années 1950-1990. L'idée de l'égalité des hommes et des femmes est une absurdité inenvisageable, la femme est encore fragile en ces temps « anciens ».

Ce climat machiste se retrouve chez les garçons qui estiment qu'être battus par un homme est dans la logique des choses mais quand une professeure tire les cheveux pour faire tomber l'élève à ses pieds, la douleur physique n'est rien comparativement à la position dégradante du petit mâle dominant en devenir et mai 1968, n'y changera rien. Des professeurs du collège St Pierre témoignent en 2025 de cette évolution inexorable.

Il est à noter que d'autres établissements privés ayant pratiqué la mixité, ont vu se dissoudre les velléités du corps enseignants à distribuer des coups au visage et ailleurs. Les cris, les jets de craies furent probablement les ultimes pratiques violentes.