Le 17 mai 2025, le procureur de la République de Brest
annonce à la presse ouvrir une enquête pour entendre les victimes du collège
Saint Pierre du Relecq-Kerhuon des années 1960-90. Les faits de violences
dispensés par les professeurs du collège sont prescrits mais « Si des
faits non prescrits devaient apparaître… », la possibilité de poursuivre
serait alors envisageable...
Jusqu'alors, aucun fait d'actes sexuels n'est mis en avant... N'y en-a-t-il
eu aucun ? Aucune certitude, et bien des doutes. Des décennies après,
les éventuelles victimes ne sont sans doute pas en capacité d'affronter
les regards des proches qui ignorent tout depuis toujours... A quoi bon
s'exposer...
« Les faits connus actuellement sont prescrits mais il ne s’agissait pas
de procéder à un classement sans suite... Faute de pouvoir recueillir
les 50, voire 100 témoignages annoncés, nous allons entendre au moins
le président du collectif. Il s’agit de prendre en considération la parole
des gens. Et on ne sait jamais : si des faits plus récents, non prescrits
devaient apparaître » la déclaration du procureur de Brest sonne le glas
d'un espoir d'un semblant de justice retardataire. Une écoute limitée,
une écoute de pure forme d'une seule victime supposément représentante
des centaines d'autres ; comment fait-on pour associer le mot enquête
et audition d'une seule voix ?
L'Etat, à l'époque des faits, n'avait pas jugé utile de sévir à l'encontre
des organisateurs des violences et d'écouter des élèves en détresse. En
2025, la parole et l'écoute s'entendent succinctement.
En août 2025, la gendarmerie du Relecq-Kerhuon est chargée, à partir des
éléments connus, de diligenter une enquête en recherche de faits non prescrits.
Les témoignages certifiés de victimes recueillis par le biais du collectif
défendant les intérêts de celles-ci, ajoutés aux recherches d'archives
de ce même collectif, sont le point de départ de l'enquête. Les enseignants
encore en vie sont susceptibles d'être entendus. Personnes âgées aujourd'hui,
issues d'un autre monde, celui de la brimade aux vertus éducatives...
L'aveu de faiblesse, celui du penchant à la violence personnelle est cependant
peu escompté et quand bien même puisque rien ne surviendra pour cause
de prescription. Un criminel peut avoir une carrière criminelle sans être
inquiété quand bien même l'évidence le condamnerait.

Le collège
Fondateur de l'école St Pierre • L'histoire du collège St Pierre • Le directeur • Sous-directeur • Le recrutement • Les professeurs • La mixité • Le silence des élèves • Le plaisir dans la violence • Le directeur des collèges • Responsabilités des parents • Témoignage • Victimes
Institution religieuse
Communiqué de presse • Dissimulations des autorités religieuses • Déclarations imprudentes • Les institutions savaient • Direction de l’Enseignement catholique • Autonomie de l'enseignement privé • L'Eglise pardonne
Le contexte
Mai 1968 • L'histoire du Relecq-Kerhuon • Le CES insatisfaisant • Palmes académiques • La presse muette • Avis maladroits
La législation
Déccret 1887 • Loi 1959 • Décret 2025 • Le parquet de Brest • Les suites judiciaires attendues • L'anonymat obligé • L'audition par la commission d'enquête • Les établissements coupables